lundi 7 septembre 2015

Bilan des courses

Ce bilan est provisoire, il m'est en effet difficile d'analyser avec si peu de recul une aussi grosse expérience mais certains points factuels sont néanmoins définitifs.

Budget

Je suis partis avec 1000€ en cash de France et n'ai rien dépensé en CB sur place, j'en ai dépensé 700 sur place soit avec le billet d'avion un budget complet de 1100€ pour quatre semaines sur place. Le gros poste est dans les transports, à la fois vers le Kirghizstan et également les deux vols en hélico pour le fret puis pour le retour final.
C'est relativement peu pour quatre semaines de vacances à 5000km de nos frontières, c'est également relativement peu par rapport à d'autres destinations propices à l'alpinisme en haute altitude. Il s'agit par contre d'un prix quasiment "plancher" car nous avons tout organisé nous mêmes ou via ITMC, un opérateur local. Le passage par un opérateur français qui prend sa gratte, un aller en hélico au camp de base, des services sur ce camp de base grèveront d'autant le budget.
Il est notamment possible de se faire "porter" au camp 3, tente permanente et cantine au camp de base, tentes d'altitude pré-installées, ... mais ce n'était pas notre trip, et pas que pour des raisons financières.

Le choix de l'objectif 

Le choix de partir dans cette vallée est clairement mono-objectif. La topologie de la vallée est faite d'un immense glacier quasi-plat bordé par du très vertical. Le très vertical est de surcroît quasi-systématiquement exposé aux avalanches et chutes de pierres, lors de notre arrivée au camp de base cela tombait approximativement tous les quarts d'heure, d'un coté ou de l'autre. On ne peut donc entre autre pas envisager de véritable course d'acclimatation. 
Deux sommets sont accessibles, le Pobeda et le Khan-Tengri et c'est a peu près tout sauf organisation particulière. Il faudrait en effet remonter plus haut sur l'Engilcheck ou remonter un des glaciers affluents en aval rive gauche du camp de base pour peut être trouver des voies praticables, ces zones étant totalement vierges la logistique devient une grosse difficulté qui ne se résoudra pas au pied levé en cas d'échec sur l'objectif principal. 

Le Khan-Tengri est par ailleurs assez sensible coté météo, il est impossible de passer raisonnablement du temps aux camps 2 & 3 dans du gros temps et donc un créneau de 3/4 jours de beau temps est nécessaire à la réussite. Cela n'est vraisemblablement pas fréquent et les risques de but sont donc assez élevés sans course de consolation comme expliqué précédemment.

Dans notre cas la partie alpinisme à proprement parler se résume donc à quatre jours crampons aux pieds, deux de montée et deux de descente, pour 1500m de D+ et 1500m de D-.

La seconde spécificité est l'extrême austérité de la zone, cela peut paraître un détail mais au bout de vingt jours les paysages de glace et de rocher finissent par lasser, et on ne serait pas contre quelques brins d'herbe.

C'était pour moi une première expé mais de ce que j'ai pu discuter avec Max, le camp de base du Condoriri en Amérique du sud se présente par exemple comme l'exact opposé, un camp de base champêtre dans une prairie bordée d'une dizaine de sommets pourvus chacun de plusieurs voies dans toutes les difficultés.

La stratégie d'ascension

L'accès en trek me semble une bonne option. Il est par contre quasi indispensable de faire charrier du fret en hélico dans ce cas. Le trek se pratique la plupart du temps sur du terrain instable non balisé mais permet une acclimatation en douceur en montant de 2700 à 4100m sur quatre jours. Dans le cas d'une arrivée en hélico au camp de base il sera nécessaire de poireauter bien plus longtemps à ce camp pour s'acclimater. 
Coté coût, le voyage en hélico coûte 200€ avec 30kg de bagages inclus, le transport de fret coûte 3€ le kilo soit 90€ pour trente kilos, la différence est donc de 110€ pour le bonhomme, pas vraiment énorme mais tout de même 8% de surcoût sur le total.

Dans notre cas nous étions au camp 3 six jours après notre arrivée au camp de base, et nous n'avons globalement pas souffert de l'altitude à l'exception de brefs passages surtout liés à la fatigue ou à la déshydratation je pense.
Une fois au camp de base il y a plusieurs écoles. La plupart des héliportés ferons plusieurs aller-retour sur les camps avant d'envisager le sommet. C'est assez brutal et surtout cela impose de s'engager de nombreuses fois sur la liaison camp 1 - camp 2 qui est clairement la plus exposée mais le seul moyen de prendre de l'altitude au dessus du camp de base. 

Notre stratégie a donc consisté à passer pas mal de temps jusqu'au 4300m du camp 1, quatre jours de trek et six de bricolage autour du camp de base avant de partir pour le sommet. Je ne peux pas dire si nous aurions réussi le sommet avec une fenêtre météo correcte mais nous n'avons, comme précisé précédemment, pas souffert de l'altitude tout en ne s'exposant qu'une fois à la montée et à la descente et cette stratégie me semble à posteriori être correcte.

Bilan

Ce point est assez personnel et je n'inclus pas mes partenaires derrière cette analyse.
Pour une première la région est assez rude, car même si l'entente avec mes partenaires a toujours été parfaite, on passe vingt jours sur la lune dont de nombreux à contempler le plafond de la tente. Le coté mono-objectif en rajoute, car rentrer brecouille de quatre semaines d'effort et dix-huit mois de préparation c'est forcément frustrant.
Il y a néanmoins de nombreux points positifs, aucune blessure n'est à déplorer, l'entente à été parfaite et je suis monté à 5800m malgré mon unique expérience alpine et ce dans un décors totalement dément !
Alors c'est très probable, je repartirais, peut-être pas sur un objectif aussi aléatoire et exclusif et peut-être pas l'année prochaine car je comprend désormais pourquoi Henri me disait qu'une fois tout les deux ans c'est pas mal ! En effet, beaucoup d'organisation, beaucoup de temps passé loin (je crois que je suis un peu pantouflard !) et une bonne fatigue au retour, je me suis d'ailleurs déchiré un mollet au retour sur une escalade certes bien engagée mais loin de mon niveau max, il est temps de se reposer (je n'ai pas bien le choix du coup !) pour espérer regrimper avant la fin de la saison.

J'espère que ce récit aura intéressé les copains, alpinistes ou non, servira à d'éventuels candidats ou aura fait rigoler les vieux baroudeurs de la haute altitude mais de mon coté j'ai pris pas mal de plaisir à le rédiger.


                                                                                                             Xavier




jeudi 6 août 2015

06/09/2015 - 09/09/2015 - Emplettes à Bishkek

Nous passerons quatre jours pleins à Bishkek pour la fin de notre périple. L'occasion de se reposer un peu et de faire quelques emplettes. Henri nous avait prévenu qu'il n'y avait pas grand chose à faire à Bishkek et force a été de constater que c'est exact.
Il n'y a pas de centre historique, la ville semble n'exister que depuis les années 50 et donc à part du béton soviétique cela présente assez peu d'intérêt, en tout cas du point de vue architectural.
Le parlement, bien massif
Siège des émeutes de 2010

Relève de la garde

Manas, le héros du peuple Kirghize

Place Ala-too
Nous visitons le musée Frunze, du nom d'un général de l'armée rouge époque post-révolution de 17 et originaire de Bishkek. Pratiquement rien n'est traduit en anglais, cela ne présente pas grand intérêt. Anecdote, l'indicatif de l'aéroport de Bishkek est FRU. En effet Bishkek a été rebaptisée Frunze entre 1926 et 1991 en son honneur.

Coté emplettes le seul endroit identifié a été Zum sur la Chuy, je dernier étage comporte quelques magasins de souvenirs. Au rez de chaussée on trouve entre autre des contrefaçons de chargeur:

Une nouvelle marque : Samsnug !

A ce sujet, les prises électriques sont les mêmes qu'en France.

Nous avons également visité le magasin Redfox, une marque russe inconnue en France. Nous avions vu quelques tentes notamment de cette marque dans les camps d'altitude. Comme ces tentes n'avait pas l'air trop mal nous avons vu le bon coup pour remplacer la petite tente de Max que nous avions au camp de base et qui est en fin de vie. Après une journée à chercher la boutique (!) on constate que les prix ne sont pas particulièrement plus bas que sur du matériel acheté en France, en tout cas pas assez pour susciter un achat impulsif. Si cela vous intéresse tout de même, la boutique a été déménagée et le point google maps est donc faux



La ville est cela dit agréable, de nombreux espaces verts, des rues très propres et des automobilistes étonnamment très respectueux des piétons. Je dit étonnamment car quand on roule en marshrutka c'est plutôt un sentiment de jungle ! Au niveau des feux tricolores le comportement est par contre différent de la France, personne ou presque ne passe au orange et par contre le passage au vert est très anticipé.


mercredi 5 août 2015

05/08/2015 - Retour à Bishkek

Ce matin c'est le départ pour Bishkek. Au camp de base la température descendait près de zéro la nuit, à Karakol - située à 1800m - elle restait agréable tandis que nous avons laissé Bishkek il y a 20 jours par 35 ou 40°C. Lors de notre retour en marshrutka nous constatons que ces températures sont toujours d'actualité, ça plombe.
Paysage le long de la route Karakol-Bishkek

Bis
Arrivés à la gare routière ouest nous prenons un taxi direction ITMC. Nous n'avons pas de logement jusqu'à notre départ et nous envisageons de relouer l'appartement de notre arrivée qui était bien équipé pour 10€/pers/nuit.

Nous retrouvons Vladimir, café-vodka pour nous accueillir. L'appartement n'est pas disponible mais un autre au tarif équivalent nous est proposé. Un chauffeur d'ITMC nous emmènera même sur place en minibus. L'appartement est néanmoins beaucoup moins bien équipé, notamment niveau vaisselle, nous cuisinerons dans notre gamelle de trek. Il y a néanmoins une machine à laver qui nous permettra d'enfin laver correctement nos vêtements. Mon sac d'alpi doit rester en consigne cinq jours à Roissy - le temps d'un voyage en Irlande - et j'apprécie de laver l'ensemble pour éviter que tout ne pourrisse durant ce laps de temps.

Le soir nous faisons un tour de course chez Beta Store, une paire de côtelettes d'agneau plus tard et nous sommes de retour à l'appart pour un bon repas accompagné de vin rouge local. Ce breuvage est comment dire ... différent de tout ce que j'avais pu boire jusque ici, ce n'est pas franchement dégueu mais ça ne ressemble pas franchement à du vin rouge non plus !

mardi 4 août 2015

04/08/2015 - Tourisme à Karakol

Notre vol de retour étant le 10 août, il est inutile de se presser pour rentrer sur Bishkek où nous savons qu'il n'y a pas grand chose à faire. Nous restons donc une journée à Karakol. Le beau temps est de sortie, nous commençons la journée par une fusillade en règle du petit-déjeuner proposé par notre hôte.
Nous partons ensuite vers le "centre " de Karakol avec deux objectifs vaguement en tête, la mosquée Dungan et la cathédrale orthodoxe.

On apprécie en route les containers maquillés en bâtiments normaux:
Construction étonnante

Holy trinity cathedral

La mosquée Dungan
Le temps a filé et nous n'avons pas trop la motivation pour aller sur les berges du lac Issyk Kul, il faut en effet prendre une marshrutka pour s'y rendre. Le mémorial Prjevalski (celui du cheval !) ne vera donc pas notre visite. J'ai le gps dans la poche et la carto locale indique un point "prjevalski" au nord de notre position, sans trop savoir ce que nous trouverons on se dirige vers ce point. C'est en plein milieu d'un quartier résidentiel, il n'y a rien de particulier, en fait "prjevalski" étant l'ancien nom de la cité de Karakol ce point indique juste la ville de manière grossière. Tans pis, on s'est baladé, l'occasion de voir sur le retour une chouette maison coloniale malheureusement abandonnée:

La distribution basse tension locale
Art local, il s'agit d'un support en feutre,
les motifs sont constitués de feutres de couleurs  non tissés "piqués" dans le support
Après être repassés par le guest house, nous retournerons au "centre" pour un nouvel épisode shashliks. Le temps est sombre a notre départ et l'orage se déchaînera durant le repas. Lors du retour au bercail, il pleut encore, les rues sont mal éclairées, l'évacuation des eaux de pluie laborieuse et nous finissons trempés du bout des orteils aux oreilles.


lundi 3 août 2015

03/08/2015 - Vol de retour, cette fois ci c'est la bonne

Ce matin le temps semble dégagé, nous nous levons tôt pour anticiper un éventuel changement de programme sur les vols si ceux-ci ont lieu.
Rien de météorologique ne semble contre indiquer les vols et pourtant le temps passe. 9h, 10h, ...
Le KT au réveil, beau temps !

Soudain la délivrance, le flip-flap du MI-8 se fait entendre mais surprise, il arrive de l'est ? plus à l'est que le Khan-Tengri d'ailleurs et donc avec un survol du territoire chinois, la situation géopolitique n'est peut-être finalement pas si tendue que ça autour de cette frontière.

Nous obtenons confirmation de notre place dans le troisième vol. Il faut au bas mot 1h par aller-retour à Mayda-Adyr sans compter les temps de chargement et de déchargement. Nous avons donc tout notre temps pour déjeuner et boucler les sacs tranquillement. De grosses quantités de fret sont en tout cas débarquées du premier hélico. On y trouve même de l'eau en bouteille, véritable luxe alors que l'eau qui coule du glacier passe très bien même si trouble l'après-midi.

Le boss attendant le troisième vol
Nous sommes à une dizaine de mètres du spot d'atterrissage lorsque le MI-8 arrive. J'ai été évacué en hélico une fois en France à bord d'un EC-145 de la sécurité civile et le moins que l'on puisse dire c'est que le souffle n'a rien à voir. Le MI-8 joue plusieurs classes au dessus coté gabarit et il nous est impossible de photographier l'atterrissage tant le souffle est puissant.

Embarquement immédiat à bord
L'intérieur est particulièrement spacieux, nous sommes une quinzaine de passagers avec de bons bagages et il y a encore de la place pour d'autres.

Content d'embarquer !
Le vol débute et nous partons plein ouest en descendant l'Englicheck sud en rase motte sur le glacier. C'est très impressionnant, nous avons l'occasion d'ouvrir un hublot pour photographier l'extérieur, là encore le souffle est impressionnant, il faut une main ferme pour ne pas que l'appareil photo ne finisse sur le glacier !

Rase-motte sur la branche sud

Arrivés à la jonction nous obliquons étonnamment au sud pour en fait faire un stop à la prairie Merzbacher et embarquer de nouveaux passagers, cette fois-ci nous sommes véritablement au complet. Un espagnol, entreprend de déplacer des sacs vers l'arrière pour permettre au nouveaux arrivants de déposer les leurs; un des membres d'équipage lui fait comprendre autoritairement qu'il n'a pas intérêt à y toucher en brandissant le poing! surement une histoire de centrage de masse et cela ne plaisante pas dans l'armée Kirghize ... Les nouveaux arrivants sont entre autre nos russes et espagnols que nous avons côtoyés aux camps 2 et 3, ils devaient partir dans le quatrième vol depuis le camp de base et nous les retrouvons à embarquer dans le troisième à la prairie Merzbacher à 20km du camp de base. Bizarre mais ils ont surement du profiter d'une place dans les deux premiers vols pour faire le trajet camp de base - prairie Merzbacher mais alors pourquoi ne pas embarquer simplement dans le troisième vol au camp de base ? quelque chose dans l'organisation russe m'échappe !

Le vol reprend et nous prenons cette fois-ci la direction de la branche nord pour s'en échapper vers le nord par un col à près de 5000m après avoir survolé le lac Merzbacher, vide à cet instant. Ce lac immense se vide en 48h périodiquement, par un mécanisme encore inconnu, voir cet article.
Élévation au-dessus de la branche nord
Après le passage du col 4800, un nouveau glacier immense au nord de l'Engilcheck nord
Une enfilade de 4000 d'apparence débonaires

Première retrouvaille avec de la verdure



Le vol se terminera par un gros virage avant l’atterrissage, notre pilote aime les sensations !
Fin de la journée et plein de kérosène, il n'y aura pas de quatrième rotation

Ce vol en plus de nous amener à un endroit accessible en marshrutka est se surcroit bien plus long et bien plus intéressant par la diversité des paysages que la variante Mayda-Adyr, nous le recommandons fortement ! Le budget hélico est étonnamment le même et on évite un complexe cheminement en jeep coûteux.

Arrivés sur place ce n'est cependant pas la foule. Karkara est un cul de sac à touriste ou trône un camp "ultimate aventure". A la vue des résidents promenant leurs valises à roulettes on en déduit que la définition de l'ultimate n'est pas la même pour tout le monde ;)
Une marshrutka est néanmoins sur place pour embarquer trois gars qui roulent avec Ak-Sai travel et qui rentrent sur Bishkek. Le chauffeur est néanmoins très partant pour rentabiliser son trajet et nous embarquer tous pour une dépose sur la route entre Bishkek et Karakol, à environ 30km de cette dernière près de Tyup. L'affaire se règle pour 500com par tête. Le trajet durera environ 3 heures sur une alternance de piste et de route. De nombreuses productions de miel installées sur des remorques jalonnent cette route.
Remorque de ruches

Nous arrivons ainsi à une gare de taxi près de Tyup.


La situation va bizarrement se tendre à ce moment avec nos compagnons de route. Trois taxis sont présents, les espagnols se dirigent vers le premier, les russes se ruent sur le second et chargent leurs bagages alors naturellement nous nous dirigeons vers le dernier pour commencer la négo tarif. Ceci fait on charge les bagages et on embarque. C'est ce moment qu'un des russes choisit pour récupérer ses bagages et les dropper dans notre taxi tout en appelant son pote qui sirote une bière achetée précipitamment en descendant de la marshrutka. Il est évident que nous ne rentrerons pas à cinq avec les bagages dans le véhicule, le second russe est vraisemblablement plus préoccupé par sa bière que par l'endroit où il dormira ce soir et de surcroît nous visons le guest house de l'aller et eux le yourt camp.
S'en suivra une ferme explication avec le russe pour qu'il dégage ses bagages et que l'on puisse partir. 
Sérieusement il sera temps de descendre des canettes quand on sera posés ! Nous partons à moitié sous les insultes des russes et espagnols, dommage, si je n'avais aucun feeling particulier avec les deux russes la paire d'andalous m'était sympathique... 
Notre chauffeur après avoir roulé comme un timbré jusqu'à Karakol n'a rien compris à l'adresse et nous emmène au yourt camp où nous retrouvons la bande qui s'est finalement décidé, nouvel échange de politesses. Nous retrouverons finalement le 114 mourmanskaia, une chambre de trois est dispo, parfait!

Le soir nous marchons sur Toktogul en direction du centre pour trouver pitance. Un resto servant des shashliks (ie brochettes) retient notre attention, nous n'avons pas avalé de viande fraîche depuis vingt jours hormis nos saucissons d'import ! C'est un endroit assez classe et la généreuse portion de shashliks accompagnée de trois pintes nous coûtera la modique somme de 1300com, une petite vingtaine d'euros à trois.

Curieuse entrée d'un gout douteux sur Toktogul

Bien content de se poser autour d'une tournée de pintes !


C'est repus que nous rejoindrons nos pénates pour une première nuit dans un lit depuis bien longtemps. Bizarrement je trouverais difficilement le sommeil ...

dimanche 2 août 2015

02/08/2015 - Attente au camp de base, bis

Ce ne sera encore pas pour aujourd'hui. Les conditions se sont améliorées, nous aurons quelques éclaircies dans la journée mais toujours au milieu d'un plafond assez bas.

Temps dégagé un bref instant sur le Pobeda
Idem sur le KT à un autre instant

Le chocolat local, nous en avons trouvé du pas mal mais celui-ci en dépit de son gout
correct présentait une certaine porosité rendant la consistance assez ignoble!

Soleil au camp de base

Les provisions commencent tout de même à se restreindre, en tout cas nous n'avons plus trop de choix et il faut taper dans des produits qu'on aurait préféré laisser de coté. Nous prenons les renseignements au camp de base pour l'hélico, "maybe tomorrow". 
Le planning est en tout cas établi, les deux premières rotations iront à Mayda Adyr tandis que les deux secondes iront sur Karkara. Nous sommes prévus dans la première de ces deux dernières.
La situation est en tout cas critique au camp de base, nous croisons un russe dépité revenant de la buvette "no vodka, no beer, ..." !

Nous recroisons dans la journée les espagnols des camps 2 & 3. Après notre retraite calamiteuse ils ont poussé jusqu'au camp de base (!) pour remonter le lendemain (!!). En dépit de cette énorme débauche d'énergie ils ont subi le même sort au camp 3, des seaux de neige transportés par le vent et impossible d'envisager la moindre tentative sur le sommet.

Ce jour ci j'étais quand même bien confiant pour l'hélico, m’imaginant le soir arrivant chez la petite dame de Karakol dans son guest house tout confort mais il faudra attendre. Une douche et un lit bordel ! Il est vraiment temps de rentrer, la tente (et l'attente ! désolé pour le minable jeu de mots ;) commence à me taper sur le système.

samedi 1 août 2015

01/08/2015 - Attente au camp de base

A partir de ce jour il n'y aura plus beaucoup d'action. L'hélico pour Mayda Adyr ne passera finalement pas ce jour et vu la hauteur du plafond nuageux c'était attendu.
Une pluie fine régnera pratiquement toute la journée.
En fin d'après-midi le plafond nuageux descendra encore, le camp de base est pris. Notre hélico de retour prévu "maybe tomorrow" a du plomb dans l'aile. L'ambiance est lugubre au camp de base.


Plus tard en soirée le camp de base n'est presque plus visible depuis notre emplacement.


Une pensée pour les ascensionnistes que nous avons croisés hier et qui affrontent probablement des conditions dantesques en camps d'altitude.