lundi 20 juillet 2015

20/07/2015 - Le trek d'approche - Quatrième journée

Hier une bédiaire nous barrait totalement la suite de la progression, il est impressionnant de constater que ce matin elle n'est plus qu'un mince filet d'eau où l'on aurait du mal à remplir une gourde. Tant mieux, nous pouvons reprendre la progression qui s’avérera moins laborieuse qu'hier, du moins au début. Nous marchons en effet une heure sur du bon terrain avant de reprendre une heure de labyrinthe exténuant. 

Super-Henri près à l'attaque !
Équilibre précaire
A 10h nous apercevons une zone moins chaotique mais qui nécessite de retraverser la bédiaire qui a repris de la vigueur depuis ce matin. Un saut quelque peu audacieux, surtout avec un sac de 20kg sur le dos, nous permet d'accéder à l'autre rive où nous effectuons une petite pause.
Après la pause nous trouverons rapidement une trace dans du terrain assez stable nous permettant de dérouler sur quelques kilomètres.

A ce stade nous apercevons bien une bande de terrain propice à la progression qui nous mènera jusqu'au camp de base. Nous en somme néanmoins séparés par une bande en glace vive issue d'un glacier affluent en rive gauche qui nous barre la route. Il faudra la traverser quoi qu'il en soit et notre équipement est plutôt léger, baskets et pas de piolet. Il y a en outre d'énorme bédiaires dans cette zone et nous devrons vraisemblablement trouver des ponts de glace pour les franchir. On repère un camp intermédiaire loin en rive gauche (bizarrement situé d'ailleurs ? à l'intérieur du "virage" constitué par le glacier affluent) ainsi que deux fanions "Ak-sai travel" rapprochés et proches de nous. Le tout est aligné et pointe une trace de l'autre coté de la bande de glace que nous identifions de loin comme une trace de passage même si ce n'est pas très clair malgré une observation à la lorgnette. Nous n'avons de toute façon pas d'autre inspiration, nous essayerons donc de traverser en visant cette trace.
La bande de glace, qui oblique à droite et nous barre la route
A ce stade il est déjà tard et nous pensons surtout à repérer le terrain pour franchir le passage demain au petit matin. Finalement après une heure de slalom sur la glace, à chercher les passages les moins pentus et les moins exposés nous parvenons sur l'autre "rive" en ayant franchit plus ou moins par hasard une monstrueuse bédiaire sur un pont de glace. Nous en serons tout de même quitte pour quelques taillages de marches, ce n'est pas très rapide au bâton de marche !
Concernant la trace aperçue initialement et qui a guidé notre choix du de la zone de franchissement de la bande de glace nous découvrirons le lendemain qu'il s'agit bêtement d'un gros bloc qui a glissé, il faut bien de la chance parfois !
La bédiaire, sous le pont de glace qui nous a permis le passage
Sur la glace en basket !
Arrivé sur l'autre rive il est temps de planter le bivouac, d'après le GPS nous sommes à 4km à vol d'oiseau du camp de base, nous l'atteindrons vraisemblablement dans la matinée de demain.
Le bivouac est tout aussi austère que le dernier mais la vue est par contre fantastique. Couché au milieu de la tente j'ai le Khan-Tengri par la porte gauche et le Pobeda par la droite !
Le Khan-Tengri, première !
Le Pobeda, masqué dans les nuages. On distingue a gauche du vallon le pilier d'accès à l'arête terminale



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