jeudi 23 juillet 2015

23/07/2015 - Portage et dépose au camp 1

Au matin de cette journée nous observons l'atterrissage d'un MI-8 qui ravitaille le camp de base et dépose de touristes. J'emploi le terme de touriste car il ne s'agit effectivement pas d'alpinistes, nous le découvrirons rapidement. Il s'agit d'un groupe de japonnais venus dormir au camp de base et marcher une après midi en direction du Pobeda, probablement la même ballade que celle que nous avons effectué la veille. C'est marrant, ils ont la vraie dégaine de touristes avec les gros appareils photos autour du cou, on se croirait en plein Paris s'il n'y avait le décors !
Arrivée d'un MI-8

Afin de reconnaître l'itinéraire jusqu'au camp 1 nous prévoyons un aller-retour à la journée. Et quitte à marcher autant porter un peu de ravitaillement, pas trop néanmoins car nous ne connaissons pas l'itinéraire et nous risquons donc de pas mal tourner. Nous emmenons donc les provisions pour cinq jours ainsi que 4L d'essence qui nous servirons également pour ces cinq jours.

Il s'avérera que la partie la plus complexe pour cheminer est le premier kilomètre en partant du camp de base. Il faut traverser une zone de moraine jusqu'à prendre pied sur la glace vive du glacier. Nous perdrons environ une heure à cheminer dans toutes les directions tout comme le groupe aperçu hier ici même. Nous passons entre autre par les vestige d'un ancien camp de base. C'est tout aussi dégueulasse que les abords du camp actuel, tout a été abandonné en place, déchet, matériaux de construction, ... il reste même une cabine de chiotte debout, c'est assez incongru au milieu de la caillasse!

Nous découvrons également les restes d'un hélico crashé il y a quelques années ici même, c'est encourageant pour le retour...

Nous traversons plein nord peu après la cabane de chiotte à la vue d'un fanion "ak-sai" sur la partie en glace vive. Nous traversons ensuite une bédiaire sur un pont de neige limite suivie d'un peu de crapahute, c'est assez acrobatique car si nous avons troqué les pompes de trek pour les pompes d'alpi nous avons néanmoins laissé les crampons au camp. On procède très précautionneusement, pas envie de se la coller dans la bédiaire car la sanction serait la même que durant le trek ... Nous croisons un groupe d'espagnols qui errent comme nous dans cette zone à la recherche d'un passage dans l'autre direction. Ils se plaignent au passage du balisage, sans blague ! il n'y a rien !

La suite déroule beaucoup plus, nous sommes sur une zone moins tourmentée et cela file.
Immensité glaciaire, à l'ouest

Immensité glaciaire, à l'est
L'arrivée au camp 1 présente une dernière difficulté, deux bédiaires à traverser. La première est la plus ardue et nécessite encore un saut relativement risqué. Cet obstacle passé nous trouvons un pont de neige sur la seconde et arrivons au C1. Après un casse-croûte mérité nous trouvons un spot de dépose que nous recouvrons de cailloux après avoir tout mis à l'abris de la pluie dans un immense sac poubelle de 200L amené par Henri. Il est 14h, il faut rentrer.
Le retour se fera en trois heures, une de moins qu'à l'aller même si nous galérerons encore aux abords du camp de base. Concernant le cheminement proche du C1 nous découvrirons lors de notre retour définitif qu'il vaut mieux longer la rive droite du glacier assez longtemps en partant du C1, les deux bédiaires problématiques disparaissent dans les profondeurs du glacier et on évite une prise de risque inutile.
Camp de base au loin

Joli lac glaciaire
Contents d'être ici !
Au retour nous repérons des traces qui nous permettraient d'éviter le passage où nous avons croisé les espagnols. En effet, deux excellents ponts de glace permettent de traverser les bédiaires en toute sécurité. La fanion de l'aller nous a induit en erreur, en plus d'être rares ils sont faux ! Arrivés à la cabane de chiotte nous aurions du continuer un petit kilomètres sur la moraine avant de prendre pied sur la glace vive.

L'après-midi s'achève à notre retour au CB, l'aller-retour au C1 est assez épuisant et traumatisant pour les pieds, 14km sur du plat en grosses cela laisse des traces. On sort l'elastoplast et les compeeds!

Jolies lumières sur le KT au soir
De retour au camp on élabore le planning, demain se sera repos et après-demain grand départ.


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