mercredi 29 juillet 2015

29/07/2015 - Repos au camp 3 5800m

Au réveil il est nécessaire de pelleter longuement pour dégager la tente. Il neigera une bonne partie de la journée et nous renouvellerons le pelletage régulièrement.
Observez le niveau de la neige en bas de la fenêtre,
le bas de la fenêtre est normalement à 50cm du sol environ
Il neigera une bonne partie de la journée ensuite.
Ambiance dans l'après-midi

En fin de journée certaines tentes ont bien mal aux dents:
Le camp à 19h

A 19h le vent est tombé et le soleil se dégage. Gros sursaut d'optimisme, un des espagnols pense faire un aller-retour à 6400 le lendemain, nous envisageons avec Max de suivre ses traces sans toutefois monter si haut. Henri s'est quant à lui résigné pour le sommet, il envisage en aller-retour au pic Petka 6100 qui domine le camp, comme cinq ans auparavant.

Le décor est en tout cas splendide avec la lumière très chaude de la fin de journée sur le Khan-Tengri d'un coté et sur le Chapaiev de l'autre.

Le Khan-Tengri

Le Chapaiev
Cela ne présage pas du tout de la nuit que nous allons passer qui scellera l'échec pour ce qui est du sommet. Si la nuit précédente avait été épouvantable, la suivante sera abominable. Notre tente est particulièrement exposée car située la première sur la congère mais tout le monde en prendra néanmoins pour son grade cette nuit. Je dégage une dernière fois la tente de sa gangue de neige avant d'aller me coucher et commet la première erreur, laisser la pelle dehors. Elle est certes plantée verticalement mais cela s’avérera insuffisant pour la retrouver durant la nuit.

Vers une heure trente la situation de la tente devient critique. La neige a depuis longtemps réduit la longueur tandis que dans la largeur ce sont d'abord les absides qui morflent, sans que nous en ayons conscience dans la chambre. Lorsque nous ouvrons la porte de la chambre vers une heure trente donc, l'abside n'existe plus. Max me suggère d'attendre le levé du jour car il voit un début d'aube, je ne sais pas trop ce qu'il a vu car il est en fait 1h30 et l'aube n'arrivera que vers 5h, nous prenons la décision de sortir pelleter et c'est Max qui s'y colle. Il s'habille comme un cosmonaute et se contorsionne pour sortir de la tente par le haut de la porte, tout le bas étant enseveli. Il ne retrouve pas la pelle plantée du coté d'Henri, la hauteur de neige par rapport à notre installation l'avant veille dépasse probablement les deux mètres ! Max s’affairera comme il peut, mais sans pelle impossible de faire grand chose. A son retour dans la tente c'est clair, nous allons fuir comme nous pourrons au levé du jour si la tente tient jusque là ... Je garde ma frontale sur le crâne au cas où et je ne sais pas trop pourquoi reste accroché au téléphone satellite jusqu'à l'aube, bien malin celui qui pourrait nous sortir de cette merde quand bien même j'arriverais à le joindre !
Henri entreprend une sortie vers 3h30 avec aussi peu de succès. Lors de sa sortie je demande à Max si il est bien au bord de la tente car il n'y a presque plus assez de place pour le retour d'Henri. Max est déjà sur la tranche, tanké dans l'angle de la tente mais notre 3 places est devenue une 1.5 place !

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