21/07/2015 - Le trek d'approche - Cinquième journée

Ce matin, nous devrions rallier le camp de base. Nous partons comme d'habitude aux alentours de 8h.

Le trajet est limpide dans un terrain stable et nous arriverons vers 11h au camp de base. La fatigue commence à se faire sentir, j'avais les jambes en coton ce matin, le repos au camp de base nous fera le plus grand bien, heureusement que l'étape d'aujourd'hui était courte.

Le Khan-Tengri

Le Pobeda, cette fois bien visible. Le pilier d'accès est quant à lui masqué à droite

L'arrivé au camp de base est par contre assez décevante. D'abord l'accès se fait par une sorte de déchetterie à ciel ouvert à environ 500m du camp. Pas très vendeur  pour l'agence qui organise tout de même son business autour de la nature. Les déchets ne sont pour la plupart même pas incinérés et en tout cas pas regroupés, il y en a disséminés sur une centaine de mètres de long. A vrai dire la plupart des alpinistes arrivent en hélico directement au camp, c'est sans doute pour ceci que la propreté des abords importe peu les gestionnaires du camp. De surcroît les indépendants comme nous qui ne prennent aucun service sur place ne rapportent rien ...

Passé cette zone nous arrivons donc au camp de base à proprement parler. Il est temps pour nous de récupérer notre fret. Nous rencontrons un employé du camp qui nous mène à une tente contenant tout le fret, nos cinq sacs sont tous là c'est la bonne nouvelle. Sur ce le responsable du camp, Dima, vient à notre rencontre et nous réclame un "voucher". S'en suit une longue et laborieuse discussion car il parle mal anglais et nous ne parlons pas un mot de russe, nous comprenons initialement qu'il veut nous faire payer le transport du fret que nous avons déjà réglé à l'embarquement. Après une demi-heure la situation se décante, en fait il pensait que nous allions occuper une tente permanente et profiter des services du camp - cantine, wifi, ... - et nous réclamait donc un justificatif de paiement pour ces services alors que nous sommes en indépendants. Nous nous installons sur ce à bonne distance du camp permanent mais l'épisode est quand même désagréable.

Le camp de base, sur fond de Pobeda

Nous consacrons cette fois ci plus de temps au terrassement, d'abord parce que nous avons récupéré la deuxième tente qui nous permettra d'être plus à l'aise et ensuite parce que nous allons dormir ici une paire de nuits! Après environ deux heures, les deux tentes sont installées et c'est l'heure de la sieste.

Le KT depuis notre emplacement au camp de base

Il y a peu d'indépendant autour du camp permanent et celui-ci semble également relativement vide malgré le nombre de tentes. Le camp est en extension, de nouvelles tentes sont en cours de montage, nous arrivons probablement tôt en début de saison et les alpinistes ne sont pas encore présents en masse.

L'après-midi nous observons un groupe de quatre lourdement chargé partir vers le camp 1. Le cheminement semble problématique car nous les voyons progresser successivement dans toutes les directions imaginables. Il sera nécessaire pour nous de faire un repérage histoire de ne pas chercher la trace avec 20kg sur le dos le jour du grand départ.