Ce matin, la cordée formée par un secouriste et un salarié d'Ak-Sai travel plie boutique. Après avoir appelé en radio le camp ils descendent. Voila qui ne présage rien de bon. Ils nous conseillent de monter ou de descendre mais de ne pas rester au camp 2, de gros cumuls de précipitations sont attendus et le camp 2 n'est pas à l'abris d'une grosse coulée.
Nous prenons la décision de monter, les espagnols et russes présents font de même. Nous partirons les premiers, à nous la trace dans les 15cm de fraîche tombés entre hier et la nuit. Comme avant-hier Max prend le lead et je clos la marche.
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Temps maussade pour la montée |
A mi-course nous inversons les rôles. Je marche environ une heure en tête jusqu'à effectuer une pause. A ce moment nous laissons passer les russes et les espagnols qui ont profité des traces pour nous rattraper. La suite est plus cool, nous profitons à notre tour des traces. Comme à l'arrivée au camp 2 cela se termine par un raidillon mais la forme est meilleure et nous arrivons tranquillement au camp 3 en quatre heures de marche environ. Nous avons donc fait du 125m/h, c'est extrêmement faible à la vue de mon expérience alpine, et pourtant j'ai bien senti que nous étions presque à bloc, on aurais surement pu pousser à 150m/h mais certainement pas au-delà. La haute altitude c'est vraiment un autre monde. Quoi qu'il en soit je pulvérise à nouveau mon record d'altitude, nous sommes à 5800m.
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Petite pause |
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Le camp 3 visible en haut, il est sous le col, à "l'abri" d'un énorme sérac |
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L'enfilade de tentes au camp 3 |
Comme lors de la monté au camp 2 je ne suis pas au top dans l'après midi mais un repas et un cacheton de Dolliprane me remettent d'aplomb.
L'après-midi est tantôt neigeuse tantôt dégagée.
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Belle vue sur le KT et son arête terminale, si loin si proche |
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De l'autre coté la vallée |
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Et ici le Petka qui surplombe le camp |
Dans la nuit nous comprenons rapidement que le lieu d'implantation du camp 3 est complètement stupide, le vent transporte énormément de neige et même s'il n'en tombe finalement pas énormément du ciel le cumul sur la tente est impressionnant. Nous passerons une nuit assez difficile à sortir par deux fois pelleter pour préserver la tente et maintenir l'espace vital. En effet, avec la charge de neige les parois s'affaissent et la longueur réduit notablement, il s'en suit que les duvets touchent aux pieds prenant ainsi l'humidité.
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