vendredi 17 juillet 2015

17/07/2015 - Le trek d'approche - Première journée

Départ de Karakol tôt ce matin après notre dernière nuit en dur et un copieux petit déjeuner.
La jeep arrive comme prévu à 7h pour nous conduire jusqu'au départ du trek.
La jeep !

Le trajet commence sur une route goudronnée correcte puis nous empruntons une route récemment gravillonée - sauf que les gravillons kirghizes font la taille d'une pièce de deux euros ! - et au croisement d'un autre véhicule le demi pare-brise droit m'explose littéralement à la face. Sur ces vieilles jeep le verre n'est pas feuilleté et explose donc en tout petits morceaux. Plus de peur que de mal mais il faut néanmoins réparer. Le chauffeur après s'être inquiété de mon état nous explique qu'il faut retourner sur Karakol à trois quart d'heure pour changer de véhicule (enfin c'est ce que nous comprenons car il parle russe avec quelques bribes d'anglais) mais nous nous arrêtons finalement dans un garage au bout de dix minutes. Un rectangle de plastique transparent et quelques mètres de scotch plus tard et l'affaire est dans le sac, nous voila repartis !


La route devient plus chaotique avec de très gros nids de poule puis finalement nous roulons sur une piste et nous élevons progressivement. Le point le plus haut du trajet est un col à plus de 3800m.
La maison du cantonnier au col 3800, la vie ne doit pas être facile tous les jours
Nous redescendons en suivant le cours d'une rivière dans des gorges étroites et des paysages très minéraux, plus tard nous rejoignons l'imposante rivière Sary-Jaz et enfin la rivière Engilcheck que nous traversons. Sur le pont se situe le point de contrôle des permis d'accès en zone frontière.
Contrôle des permis à la traversée de la rivière Engilcheck
Nous remontons à partir de cet instant l'Engilcheck jusqu'à la base militaire de Maida Adyr (point B) ou nous devons déposer les sacs qui voyagerons en hélicoptère jusqu'au camp de base. Le transport de fret coûte 3€/kg payable en liquide, prévoir des petites coupures car ils n'auront pas forcément de monnaie sur place.
Pesée des sacs
Le tarmac "good luck" ça met dans l'ambiance !

Réservoir de kérosène aux normes
Nous reprenons notre route pour une petite heure sur une piste complètement défoncée, les talents de notre conducteur sont mis à l'épreuve, boite courte et blocage de pont au menu !

Nous arrivons finalement à bon port, il est 14h, nous allons quitter la civilisation pour une vingtaine de jours
Fin de la piste, maintenant c'est tout droit !




Assez rapidement après le départ on arrive sur un premier obstacle, une rivière rejoint en effet la rivière Engilchek en rive gauche et il faut la traverser. Nous avons eu la chance d'avoir un niveau d'eau permettant le passage à gué à notre heure de passage mais cela peut s'avérer problématique.
On suit ensuite la rive gauche de l'Engilchek mais celle-ci vient buter dans des falaises, il est donc nécessaire de prendre de la hauteur pour contourner ces falaises par le haut, à deux reprises. Ceci n'était apparemment pas le cas il y a cinq ans lors du premier passage d'Henri et peut probablement changer d'un été à l'autre.
Quoi qu'il en soit le contournement par le haut nous met de suite face à la problématique du balisage très limité dans la région. Nous nous perdons allègrement pour quelques séquences sangliers dans les taillis, en fin de journée nous rejoignons la vaste plaine le long de l'Engilchek pour installer le bivouac après cinq heures de marche dont une partie sous la pluie.

Vallée de l'Engilcheck

Premier bivouac
Repas luxueux
L'emplacement de bivouac est idéal, nous ne sommes d'ailleurs pas les premiers à nous installer ici. Il y a de l'eau à proximité, le sol est plat et couvert d'herbe confortable et comble du luxe de grosses pierres nous fournissent des sièges d'excellente facture.

Après le repas nous tentons avec Max la nuit à la belle étoile, la température est en effet très clémente, trop pour nos gros duvets d'expé mais la pluie nous rattrape rapidement. On se rapatrie donc classiquement dans la tente. Max a aperçu avant que l'on se couche une paire d'animaux, peut être des loups, il y en aurait dans la région.

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