Nous allons donc commencer à parler du matériel emporté lors de cette expédition, à commencer par le couchage, point à la fois stratégique car impossible de progresser si on ne dors pas parce qu'on se les gèle toute la nuit, et également stratégique par le budget nécessaire à l'investissement.
Le duvet
Lors de notre voyage, les températures étaient relativement clémentes par rapport à ce qu'elle peuvent être, nous avons du descendre à -10°C au camp 3. D'autre récit mentionnent des températures plus faibles, il faut je pense tabler sur du -20°C pour rester raisonnable sans non plus prendre de risque.
Cela implique un sac de couchage chargé aux alentours de 900 grammes de bon duvet. Nous avions dans l'équipe un Valandré (pas fait attention au modèle mais surement un Odin), un Alaska 900 de chez Cumulus et mon Yeti Igloo II 1500 (en fait chargé à 1200 grammes) clairement surdimensionné mais trouvé en occaze à un tarif imbattable. Le seul désagrément a été pour Max qui a souffert du froid aux pieds une nuit, mais les duvets étaient relativement humides ce qui explique surement ceci.
Le tapis de sol
En général on recommande un bon tapis de sol notamment pour dormir sur la neige, Max et moi étions équipé de gonflables, Thermarest et Nemo. Henri d'un antédiluvien matelas qui fut gonflable dans une vie antérieure mais qu'il utilise crevé depuis longtemps, je n'ai toujours pas compris comment il a fait pour ne pas souffrir du froid dans le dos !
La tente
Nous sommes partis sur un modèle de chez Ferrino, à la vue de la bonne expérience de Max avec cette marque. Le rapport qualité-prix est imbattable par rapport au grandes marques concurrente. Nous avons choisis le modèle "Svalbard 3", elle est munie de deux entrées symétriques et de grandes absides, indispensables pour stocker les gros sacs. Le montage est relativement rapide, chambre et toile sont solidaires, il n'y a qu'à glisser les deux arceaux principaux dans les fourreaux ainsi que le mini arceau des absides et de dresser le tout. Le poids est conséquent, 4.5kg, mais pas plus que les modèles quatre saisons concurrents le tout pour un prix de 320€, soit la moitié de la concurrence de ce que nous avons pu voir.
Les réchauds
Nous sommes partis de Lyon avec trois réchauds, le Jetboil et le Primus pour le trek, le Jetboil et de MSR pour l'altitude. ITMC a fournis à Henri et son Jetboil des cartouches de gaz "re-remplies" à notre arrivée à Bishkek tandis que nous avons Max et moi acheté 10 litres de SP95 au Gazprom du coin, l'essence - en tout cas à la capitale - était de qualité très correcte et nous n'avons pas eu de soucis d'encrassage à déplorer. Il a cependant fallu négocier à la station essence car le pompiste refusait de nous servir dans les bouteilles de soda que nous avions prévu. Après discussion (avec les mains, parce que le Kirghize c'est aussi obscur que le russe !) nous avons compris que c'est juste la vidéo-surveillance et son patron qui posait problème et il nous a mis à disposition un vieux jerrycan métallique pour aller transvaser à l'abris des regards derrière la boutique !
Jetboil Helios
Résultat mitigé même si il a fonctionné tout du long, difficulté à l'allumer au début, nous incriminions les cartouches re-remplies mais en fait c'est le pare-vent transparent qui limitait trop l'apport d'oxygène, cela allait mieux après l'avoir enlevé jusqu'à ce que l'altitude produise le même effet. Cela est donc très pratique, le gaz c'est propre, l'allumage piezo, le rendement du jetboil, la possibilité de cuisiner sous l'abside mais peut être pas trop adapté à l'altitude.
Primus Omnifuel
Utilisé jusqu'au départ du camp de base, c'est fiable, on peut régler la puissance facilement et mitonner des plats corrects, RAS
MSR XGK EX
Le réacteur ! Très puissant, très bruyant, impossible de régler la puissance à moins de 100% mais ultra efficace pour faire fondre de la neige en altitude et très fiable. Lors d'une soirée au camp 3 5800m nous avons néanmoins du déclarer forfait avec le vent et se rabattre sur le jetboil d'Henri pour chauffer sous la tente.
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